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EN DÉPIT QU’IL N’Y EST PAS AFFILIÉ EL GHASSEM OULD BELLALI ASSISTE À UNE RÉUNION DU PARTI AU POUVOIR À NOUADHIBOU




Le député du parti Karama, El Ghassem Ould Bellali a participé aux réunions du parti Union pour la République (UPR) à Nouadhibou,  dans le cadre de la campagne de sensibilisation lancée par le parti au pouvoir,  en prélude  à son  congrés  et au renouvellement de ses instances dirigeantes.
Selon des sources privées,El Ghassem  a assisté aujourd’hui,  à
une réunion du parti supervisée par Isselkou Ould Izidbih,  l’envoyé de campagne  de l’UPR, dans la Wilaya de Nouadhibou.
Plus que cela, disent les sources, le « parlementaire rebelle » aurait  invité ses partisans à assister à la réunion.
Depuis quelques temps, le régime en place,  cherche à contenir « les mécontents « , en les intégrant dans ses organes,  contrairement à ce qui s’est produit en 2013 , où  beaucoup de mécontents ont présenté leurs candidaturesn  sous les bannières d’autres partis  que l’UPR.
En cette époque,  Ould Bellali  s’était presenté , à la fois, aux postes de maire et de député de Nouadhibou  sous la bannière du parti Karama.
Il a remporté le  siège au Parlement et a failli gagner la confiance  du conseil municipal.
Ould Bellali a déjà occupé le poste de maire et député à l’Assemblée nationale (actuel parlement) de Nouadhibou , pendant de nombreuses années .
Il est considéré comme l’un des hommes  politiques les plus influents dans la capitale économique.
Traduit par : Adrar-info.net
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Selon l’Association Mauritanienne pour la Santé de la Mère et de l’Enfant (AMSME), qui rapporte cette information, l’arrestation de Baba Ould Abidine, défenseur des droits de l’Homme, a eu lieu ce mercredi matin vers 12 heures, sur ordre du président du Tribunal de Tidjikja.

Baba Ould Abidine, qui dirige l’ONG/Chinguity Oumouna pour la Solidarité, a été appréhendé par la police, à la suite d’une dénonciation d’un cas de viol sur une fillette de 15 ans par deux jeunes, dans la localité d’El Keydji, à 15 km de la ville de Tidjikja.

Il y’a moins d’une semaine, l’ONG/Chinguity Oumouna avait dénoncé un cas de viol dont le coupable n’a pas encore été arrêté.

Au lieu de punir les coupables, c’est le défenseur des droits de l’Homme qui a été puni, s’est indignée Zeinebou Taleb Moussa qui a vigoureusement dénoncé l’arrestation de Baba Ould Abidine, avant d’appeler à sa "libération immédiate" ainsi que "justice pour toutes les femmes victimes de viol".


Babacar Baye Ndiaye
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Tidjikja: Un homme accusé d'avoir violé une mineure en lui servant une boisson alcolisée


La ville de Tidjikja a vécu ces derniers un incident étrange et inédit dans la wilaya du Tagant. La victime est une mineure âgée de 13 ans qu’un dépravé avait exploité l’innocence en lui servant une boisson alcoolisée après l’avoir traînée dans sa chambre.

« Après la sortie de l’enfant de la pièce, prenant la direction du marché pour se procurer du crédit de recharge pour son GSM, elle s’écroula, prise d’assaut par une foule de piétons venus lui prêter main forte » indique le correspondant de « mourassiloun à Tidjikja.

La grande surprise c’est que la fille a commencé, à se relever, à chanter et à danser en trébuchant et en titubant comme un ivre, ne présentant aucun signe de conscience de ses agissements.

Les secouristes ont découvert immédiatement qu’elle est saoule et ont décidé alors d’informer les siens lesquels ont alerté la police qui a lancé tout de suite une enquête, avec la demande d’un bulletin médical de l’enfant Le voisin de la famille que la mère jure d’être le seul auteur du malheur arrivé à sa fille fut convoqué par la police pour les besoins de l’enquête. La mère est catégorique dans ses accusations.

A son avis, le concerné est réputé dans la vente d’alcool qu’il distribue dans la capitale de la wilaya du Tagant, précisant l’avoir vu à plusieurs reprises taquiner son enfant. Au commissariat de police, reprenant ses esprits de son état d’ivresse, la mineure s’est fondue en larmes s’interrogeant sur ce qui s’est passé et pour sur les raisons qui ont conduit à sa présence entre les flics.

Sur un autre plan et au cours de ce mois, notons qu’un haut fonctionnaire de la direction locale a été également vu en état d’ivresse se baladant sur le principal axe de la ville.

Par ailleurs, soulignons que la police avait saisi auparavant, dans la ville d’Aioun à l’Est du pays, un élu local, indexé de transborder des quantités appréciables d’alcool en direction de la ville de l’érudit Sidi Abdallahi Ould El hadj Brahim.

Toujours en rapport avec ce sujet, au cours de cette semaine, un homme saoul a introduit son véhicule dans l’enceinte de l’ancien cimetière. Cette prolifération de l’alcool a fait régner une panique chez les habitants de la ville surtout parmi les jeunes, qui sont visé selon des observateurs par les prometteurs de l’alcool et de la drogue.

Selon ces analystes ils ont commencé à identifier les bouteilles de vin qui apparaissent de temps à autre dans les rues. Une situation qui doit conduire les autorités à prendre au sérieux cette affaire et d’arrêter les fournisseurs de ces produits stupéfiants, de leurs origines fabriqués selon la direction régionale de la sûreté au Mali
et au Sénégal.
cridem 

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L’HOMME LE PLUS MENACANT POUR LE REGIME DE AZIZ
                                                     

           Au moment  ou l actuel régime  prône l égalité et la justice, des hommes de l appareil étatique continuent, à dilapider les deniers publics et, nuire à

 L’avenir du peuple mauritanien ; profitant de la confiance du premier responsable du pays. Parmi  ceux-ci figurent en tête le conseiller du ministre des pêches et de l économie maritime en  l occurrence  Cheikh Ould Ahmed (COA).

Cet homme s accapare  tous les pouvoirs (depuis 2005) au niveau du Ministère des pêches et de l économie maritime (M P E M) .L exagération flagrante de monsieur CHEIKH OULD AHMED (COA) ; attirent des critiques énormes  au gouvernement en place et suscitent des inquiétudes de l opinion publique nationale. Ce contraste entre le cas inadmissible de (COA) et celui d autres mauritaniens  qui ont passé des mois en prison sans le moindre jugement ; entache,  du point de vue du citoyen l image  (de juste et correct) qu on  se faisait de ce régime depuis le 03/08/2008.

            Ayant ; à la veille de son départ en retraite choisi son ministre AVDHAMNA OULD EYIH et son délègue  MEDNAH  OULD AMEIN ; (COA) a  montré combien il est deçideur dans  le régime de AZIZ. Si la présence du premier, au ministère  n est que symbolique le second n a été choisi que sur le seul critère : fidélité aveugle et soumission absolue au conseiller (COA) : et l intention de ce dernier à garder l hégémonie totale sur la D.S.P.C.M ; chose qu il ne peut assurer avec la présence des officiers de la marine (à la tête de la D.S.P.C.M) qui seront très peu soumis à ses ordres, surtout après sa retraite. En tout cas ; le ministre et le délégué sont actuellement entre les mains de cet homme qui les manipule comme des pions de jeux d échec. Une grande déception : des hauts cadres (un ministre+un officier supérieur) sous l autorité d un retraité taxé de tout bord  de gaspilleur de deniers publiques.

 Rappelons que le passage de cet homme à la (DSPCM) n était  point brillant ; sinon pour ses propres poches (1 250 000 EUROS toujours cachés dans une banque en suisse). Actuellement le désordre qui sévit dans cette  institution est la mauvaise œuvre de (COA) .La récente plainte des artisanaux   devant la présidence le20/11/2011 http://cridem.org/C_Info.php?article=62372  du non respect de  l arrêt biologique, sûrement légitime ; est du travail de ce conseiller. Celui-ci unique et inique gérant de la   DSPCM  limite les dépenses allouées aux patrouilleurs et aux services de contrôle par  souci  de  dépense ;pour s enrichir d avantage .Alors il n est pas exclu de voir des pécheurs Sénégalais pécher dans nos eaux  pendant ces mois  d arrêt  biologique  et avec du matériel prohibé (filet monofilement) et que certains  pécheurs artisanaux s arrachent maladroitement le privilège de pécher au moment  ou  leurs collègues respectent la « somation » .

A NOUADHIBOU  on parle de la  présence de chalutiers   étrangers  pêchant aux céphalopodes  au cours de ce mois d arrêt  de novembre .C’est ainsi que des pécheurs nationaux ont précisé la présence de ces bateaux étrangers  dans les positions suivantes : 19°26, 05N   -17°40 ,06W  et  19°06 ,3N- 17°58 ,25W.  A  ceci  s ajoute l arrivée récente d un groupe de voyageurs clandestins  aux  îles canaris. Déjà certains ont expliqué la possibilité,  illégitime  et inacceptable  du conseiller (COA) de vouloir terroriser les européens des  arrivées  éventuelles de groupes d immigrants clandestins : à la manière marocaine.   

Le conseiller (COA) est aussi à l origine de la situation critique que vie actuellement le secteur industriel de la pêche. Au cours de ces dernières années  des bateaux et des usines ont succombé à l influence des mesures répressives : des amandes insupportables leurs ont été  infligées. Certains se sont sentis le plus visés par ces mesures .C est le cas de la famille SMACIDE. En effet ; la  SOASCIR   ,  la SIPECO, la COFRI MA la  MASOF (appartenant uniquement à cette famille) ont subi le même sort désagréable et vindicatif.

Toutes ces sociétés ont fermé leur portes et arrêter de suite leurs bateaux  par incapacités de payer des redevances infligées pour des motifs très aleatoirs. Actuellement seule la flotte étrangère  s enrichie de nos ressources et la plus part de  nos bateaux sont des épaves inertes  dans la rade de Nouadhibou (plus de cinquante bateaux).Le conseiller a toujours agit en tant que seule autorité dans ce pays qui se veut de droit .Il est le juge, le gendarme et le huissier.    C est alors qu il  confisquait continuellement  le produit des usines sous prétextes  d être un produit  prohibé et qu il revendait lui-même par  l  intermédiaire de son proche parent appelé communément au port artisanal  Boukehla.

Arrogant de nature le conseiller n a   jamais eu le bon sens de contact et s attaque à tous ceux qui s opposent  à ses  fausses démarches .Rappelons  son bras de fer avec le député de NOUADHIBOU GHASSEM OULD BELLALI et  son cas de rancune avec  le député de  MBOUT  Mr Youssef Silla sans oublier le cas de ce contrôleur  Med Salem ould Soueid Ahmed qui en voulant faire correctement son travail a été pris en sandwich suite au tiraillement entre le conseiller(COA) et l ancienne dame forte du pouvoir Naha ment Moknass .

En tout  état  de cause cette  conduite, commence à être ennuyante  non seulement pour ce peuple qui ne cesse quotidiennement de voir les bêtises répétées de cet homme ; mais aussi pour le  pouvoir. La confiance entre un peuple et son gouvernant  est surtout fondée sur la transparence .Mais ceci ne peut avoir lieu en présence de cas pareils .Monsieur le colonel  retraité  n est  pas au dessus de la loi et il doit répondre au même contrôle d état auquel ont été soumises des personnalités jugées intègres et sérieux par ce pouvoir.  

Devenu le plus nuisible au régime de AZIZ car en agissant souvent très mal il marque des taches indelibiles  dans l histoire de ce peuple dont la mémoire gardera ces souvenirs médiocres et regrettables de cet  homme inconscient du sort qui l attend devant les futures générations et beaucoup plus devant le GRAND Dieu. IL parait que la dernière convocation de cet  homme (COA) à la présidence est plaine de  sens et le voir partir réellement à la retraite vers son troupeau de chameaux dont on sait tout de  son origine ; est vraiment un soulagement pour ce peuple ……..   En examinant    profondément    ses actes  on aura  l impression que CHEIKH OULD AHMED est le farouche opposant de AZIZ.  Le l’adage ne dit  t-il- pas : essak men kelbek la yowklek .   

   
Nouadhibou : le 21/11/2011

Amadou Sonko

Juriste à  Nouadhibou – Mauritanie


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La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) est très préoccupée par les affrontements entre les forces de sécurité  mauritaniennes et les manifestants négro-mauritaniens du mouvement «  touche pas à nationalité ».

En effet à Kaédi , 430 km au sud-est de Nouakchott a été le théâtre de violentes manifestations suivies de l’arrestation de plus trente(30) personnes, le samedi et dimanche passés en guise de protestation  contre l'opération de recensement initiée par le gouvernement depuis le 6 mai 2011, qui vise à mettre en service un système biométrique de définition d’identité sécurisée en vue de lutter contre la falsification des documents d’identité, l’immigration clandestine, le trafic de stupéfiants et le crime organisé .

Ce projet est dénoncé par le Mouvement «  touche pas à nationalité » qui le juge  comme une  stigmatisation et une  discrimination de la communauté  négro-mauritanienne.
Le mardi 27 septembre 2011, des affrontements entre force de l'ordre et manifestants, dans la ville de Magam, à l'est de Kaédi ont fait un mort et plusieurs blessés.

Le 24 septembre à Nouakchott, des manifestants ont eu des affrontements avec des éléments des forces de police, à l’occasion d’une marche contre l’enrôlement qu'ils considèrent comme "une manœuvre visant à déchoir les négro-mauritaniens de leur nationalité". Il y a eu des personnes arrêtées et/ou blessées.

La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) :
  • Condamne cette violence policière aveugle qui rappelle les mauvais souvenirs du régime d’Ould Taya,  
  • Exige la libération sans condition de toutes les  personnes arrêtées   dans le cadre de cette manifestation contre le projet de recensement ;
  • Invite le Gouvernement mauritanien à privilégier le dialogue inclusif comme il l’avait fait dans rechercher d’une solution au passif humanitaire mauritanien ; 

Fait à Dakar le 28 septembre 2011

Le Président
Alioune Tine
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Centre 4S:Baptême de Feu 

Le Centre 4S, une structure lancée par l’ancien fonctionnaire international mauritanien, Ahmedou Ould Abdella, a organisé, lundi dernier, une rencontre à Dakar sur les impacts de la crise libyenne dans la bande sahélo saharienne. La rencontre a émis un certain nombre de recommandations, adressées aux Etats de la région et aux partenaires étrangers, en vue de prendre conscience des menaces qui pèsent sur la sécurité et de chercher les voies et moyens susceptibles pour en faire face. Retour sur un conclave qui entend avoir balisé la route en définissant les mesures urgentes à prendre. 
La crise libyenne a fragilisé davantage la bande sahélo saharienne, déjà durement frappée par le terrorisme jihadiste et par le trafic des stupéfiants et autres marchandises telles que les cigarettes. ‘’L’impact de cette crise sur la région, souligne un document du centre4S, invite à suivre, avec attention, son évolution et à en mesurer toutes les conséquences’’.
A cet effet, le Centre pour la Stratégie et la Sécurité de la bande Sahélo Saharienne (Centre 4S) a organisé à Dakar, lundi 26 septembre, une rencontre entre experts de la région, diplomates, représentants des organisations internationales et des grands media basés en Afrique de l’ouest. C’est la première activité de cette nouvelle structure de veille sur la paix et la sécurité dans cette région où sévit le sous développement, la pauvreté et les trafics de tout genre.
Ouvrant les travaux de cette rencontre, à laquelle avait pris part le maire de Dakar – un ami personnel d’Ahmedou qui avait travaillé avec lui dans plusieurs pays africains-, des diplomates, des représentants de la presse de la sous région et de la presse internationale, de chercheurs…, le président du Centre 4S a précisé les points sur lesquels devrait se porter le débat. Dans ce cadre, il avait expliqué que l’objectif de son centre est d’attirer l’attention sur les risques d’instabilité de la région à cause du retour de milliers de combattants et d’émigrés dans leurs pays d’origine sans que ceux-ci aient le minimum de moyens pour faire face à ce reflux. ‘’Sans vouloir être un prophète de malheur’’, il a mis en garde contre les similitudes de cette avec d’autres cas connus dans d’autres pays tels que l’Afghanistan, le Yémen, la Somalie…    
‘’La fin du régime du colonel Kadhafi affecte déjà les pays les plus concernés de la région, ainsi que les partenaires internationaux, à cause de toute une série de risques et de menaces. Ceux-ci représentent un défi majeur pour les gouvernements de la région mais aussi pour les organisations de la société civile. Le retour désordonné des immigrés de Libye, la fin de leurs transferts d’argent, le tarissement des dons et autres subventions en provenance de Tripoli, la désorganisation temporaire des activités criminelles dans la bande sahélo saharienne, l’introduction de nouvelles armes et de combattants aguerris, sans parler de la compétition pour le leadership régional que le départ du colonel Kadhafi a laissé vacant, sont autant de nouveaux enjeux auxquels ils se retrouvent confrontés et vont devoir répondre’’, conclut-il.


Vif du sujet
‘’Basé à Nouakchott, le Centre 4S a une vocation régionale puisqu’il couvre une bande allant de la Mauritanie en passant par la Guinée, au sud, et jusqu’au Tchad et au Soudan, à l’est, après avoir longé l’Atlantique et traversé la savane. Ses centres d’études sont la défense et la sécurité de la bande sahélo saharienne, la violence armée et le terrorisme, les rivalités pour le pétrole, le gaz et l’uranium, les migrations irrégulières dans et  hors de l’Afrique, la contrebande de cigarettes, la drogue et les trafics humains, etc, l’environnement et les énergies renouvelables. Sa vocation est d’aider la région et ses partenaires internationaux – publics et privés, aussi bien que ceux de la société civile, les universités, les Forums et autres groupes - à davantage collaborer pour assurer la sécurité et la prospérité de la bande sahélo sahélienne’’, peut-on lire dans un communiqué publié à la veille de cette rencontre dont les débats avaient été introduit par deux exposés : le premier a été présenté par le jeune professeur universitaire, franco-mauritanien, Mohamed El Hacène Ould Lebat. Il tournait autour du terrorisme jihadiste, son historique, ses fondements idéologiques, ses méthodes et ses conséquences sur la région…
Le second a été préparé par le célèbre journaliste, Serge Daniel, fin connaisseur de ce qui se passe dans la région et qui est sur le point de publier un ouvrage sur les fléaux qui menacent la région sahélienne, particulièrement le terrorisme et le trafic de la drogue. Il a exposé des documents inédits sur ses deux phénomènes et des informations récupérées sur le terrain. Suivirent des discussions franches et constructives entre les participants qui avaient duré plusieurs heures et qui s’étaient terminées par la mise sur pied de recommandations relatives à la nécessité d’une réponse globale, aussi bien au niveau des acteurs (pays concernés et partenaires étrangers) qu’au niveau des moyens, militaires, idéologiques et didactiques à engager pour sauver cette région de la violence et de l’instabilité.
Toujours dans le cadre des réponses rapides aux menaces qui pèsent sur la région du Sahel et du Sahara, les participants ont fait recommandation spéciale pour aider le Niger, une démocratie naissante et fragile qui est particulièrement affectée par les conséquences de la crise libyenne à travers l’appel à l’intégration de milliers de combattants qui ont fui vers le Niger et qui servaient dans l’armée du colonel Kadhafi. D’ailleurs la prochaine réunion du Centre 4S pourrait se tenir sous peu de temps dans ce pays.


Mohamed Mahmoud Ould Targui 
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Dr Mohamed Mahmoud Ould Mah: «Le 'printemps arabe' est l’occasion pour les ennemis de la Syrie...
..de la déstabiliser de l’intérieur afin d’alléger la pression sur Israël».

Personnalité incontournable de la vie politique dans notre pays, le Secrétaire Général de l'UPSD, Dr Mohamed Mahmoud Ould Mah, qui avait, dans une précédente interview avec Nouakchott Info, fait une analyse prémonitoire sur le sort de la Syrie, prédisant que les puissances occidentales réservent à ce pays du «front du refus» le même scénario que celui appliqué à la Libye, nous revient aujourd’hui pour dire avec force argument que la décision de la Ligue arabe de suspendre la Syrie ne le surprend puisque l’Occident ne cache pas sa politique de deux poids deux mesures.

Dr. Ould Mah va plus loin pour démontrer, preuves à l’appui, que ce n’est pas seulement la Syrie qui est visée, mais également le Hezbollah et le gouvernement patriote libanais anti-israélien, les dirigeants de la résistance armée du peuple palestinien, etc. Passionnant !

Nouakchott Info : La Ligue arabe a suspendu la Syrie, vous êtes sans doute la personne la moins surprise par cette décision. Quelle analyse faites-vous de cette grave décision?

Dr Mohamed Mahmoud Ould Mah : Dans votre livraison n°2264 du 30 juin 2011, je vous déclarais: «Les grandes puissances occidentales tentent d’utiliser ‘’le printemps arabe’’ comme un substitut à leur politique de déstabilisation de la Syrie, qui a toujours constitué et entretenu autour d’elle, un front de refus : la résistance armée de Palestine, le Hezbollah, l’Iran, la Turquie…

Ces mêmes puissances occidentales ont d’abord tout tenté pour éviter la chute de Ben Ali, en Tunisie, et de Moubarak, en Egypte pour finir par prendre en marche le train du ‘’printemps arabe’’ afin de le détourner de sa véritable destination : Israël et les régimes arabes conservateurs.

Elles ont tenté de maintenir les mêmes régimes, le Premier ministre de Ben Ali et Omar Souleymane, en Egypte ; mais c’était sous-estimer l’importance des soulèvements populaires.

Les grandes puissances parviennent, cependant, à contenir la révolution yéménite, malgré les crimes odieux commis par ce régime contre les populations révoltées. C’est du bout de lèvres que les USA admettent maintenant le principe du départ du président yéménite, brûlé aux 2/3 et respirant avec un seul poumon tout en voulant maintenir son régime en place.

Sur la Syrie, assimilée à tort à la Tunisie de Ben Ali et à l’Egypte de Moubarak, les grandes puissances et leur presse mettent tout leur poids, aidées par leurs agents arabes locaux et leurs TV qui ont trouvé l’occasion de déserter la transmission des images des massacres sionistes en Palestine, qu’elles évitaient d’ailleurs, de nous montrer sous prétexte de ne pas porter atteinte à notre sensibilité ; mais s’agissant de la Syrie, peu importe notre sensibilité dès qu’il s’agit de farder la réalité.

Ce n’est un secret pour personne, que depuis des décennies, la Syrie fait l’objet de sanctions prises essentiellement par les USA et l’Union européenne. Il est reproché à ce pays d’avoir fait du Liban une base avancée de ce front, rôle pour lequel les accords de Sakiehs Picot ne l’avaient pas destiné.

Quand on vise la Syrie, c’est en fait Hezbollah qui est visé, c’est le gouvernement patriote libanais, anti-israélien, constitué récemment de chrétiens et de musulmans sunnites et chiites, qui est visé. Quand on vise la Syrie, c’est en fait les dirigeants de la résistance armée du peuple palestinien, qui sont visés. Quand on vise la Syrie, c’est en fait l’axe stratégique Syrie, Turquie, Iran qui est visé.

Mais le gouvernement turc doit y prendre garde, car il risquerait d’être entraîné par les troupes armées et leurs maîtres occidentaux par le biais du piège des réfugiés et des réformes. Ces groupes armés pourraient bien un jour se mettre à tirer sur les troupes syriennes à partir des camps de ces réfugiés installés en Turquie.

En tout cas l’opposition syrienne, quant à elle, l’a si bien compris en décidant de se réunir à Damas mais pas à l’étranger. Le ‘’printemps arabe’’ est l’occasion pour les ennemis de la Syrie de la déstabiliser de l’intérieur afin d’alléger la pression sur Israël, qui a perdu un grand soutien, en la personne de Moubarak et d’empêcher l’existence d’un nouvel axe hostile : Liban-Syrie-Egypte.»

Si on cherchait à actualiser cette déclaration, qui date de quatre mois et demi, on constaterait que les ennemis de la Syrie, lui réservent le même scénario libyen: on prétend voler au secours du peuple syrien comme hier au secours du peuple libyen, on arme les émigrés, on crée un conseil national transitoire (CNT) à Benghazi pour la Libye, en Turquie pour la Syrie ; la Ligue arabe désormais, l’instrument de déstabilisation du front de refus, suspend la Syrie comme elle avait hier suspendu la Libye et fait appel aux Nations unies, le Conseil de sécurité comme elle l’avait fait pour la Libye.

Drôle de révolutions (‘’printemps arabe’’) qui déstabilisent les régimes progressistes et consolident les régimes conservateurs, qui deviennent, pour l’occasion, des ‘’régimes libérateurs’’, en prenant pour prétexte le sang syrien versé comme si ce sang est plus cher que celui du peuple palestinien, du peuple yéménite et du peuple irakien.

N.I : Comment expliquez-vous le décompte du vote excluant la Syrie de la Ligue arabe : 18 voix sur 22 pour l’exclusion?

Dr M.M.O.M : J’avoue avoir été surpris de constater que seuls le Liban et le Yémen ont voté contre, l’Irak s’étant abstenu. Le vote de certains pays intrigue: l’Algérie, le Soudan, la Palestine, la Tunisie et l’Egypte «révolutionnaires», qui se retrouvent dans le camp des pays occidentaux et des monarchies du Golfe. Ils auraient dû d’abord exiger le consensus qui a toujours présidé aux décisions de la Ligue arabe quitte à la faire éclater, elle qui n’a jamais servi à rien.

N.I : Quelle analyse faites-vous de la position du Liban, aussi bien au Conseil de sécurité, en ce qui concerne la Palestine qu’au sein de la Ligue arabe, en ce qui concerne la Syrie?


Dr M.M.O.M : Tout ce qui se passe dans les pays arabes et musulmans est initié par l’Etat d’Israël, par les lobbies sionistes installés dans les pays occidentaux. N’oublions pas que l’Occident vient de perdre coup sur coup, en quelques semaines, les régimes de Hariri au Liban, celui de Moubarak en Egypte (l’ange gardien d’Israël) et Ben Ali en Tunisie où les avions israéliens pouvaient, impunément, massacrer les dirigeants palestiniens et se retirer.

Avant les soulèvements populaires en Tunisie et en Egypte, le régime de Hariri avait été renversé démocratiquement par un front patriotique libanais composé des chrétiens de Michel Aoun, de Chamoun et de Franjieh, des musulmans sunnites et chiites.

Un régime anti-israélien, pro-palestinien qui est, en réalité, la finalité du complot anti-syrien. Si les grandes puissances ont tenu à ce que l’assassinat d’El Hariri soit confié à la cour pénale internationale (CPI), un instrument, entre autres, du nouvel ordre mondial (qui semble se spécialiser dans les jugements des Africains et de certains rescapés de l’ex-bloc soviétique), c’est pour le récompenser des services qu’il a rendus à ces mêmes puissances occidentales dont le fils récolte aujourd’hui les dividendes.

El Hariri junior se flatte, qu’aux Etats-Unis, à l’entrée de l’université de Boston, une plaque en marbre, de considération et de gratitude rappelle une donation de 20 millions de dollars de son père à cette institution pendant que d’importantes couches du peuple libanais éprouvent une misère profonde et l’université de Beyrouth ne parvient plus à assurer l’inscription d’un nombre d’étudiants six fois plus grand que celui pour lequel elle a été conçue.

Tout comme il est fier également que M. Jacques Chirac, maire de Paris pendant 20 ans et président de la République française pendant 12 ans, loge sur la très recherchée rive gauche de la Seine, dans un appartement appartenant à la famille Hariri.
ani.mr
Propos recueillis par Mohamed Ould Khattatt